Voici le CAP’14 raconté par un de ses membres émérites. Un grand merci à Titus !
Bonjouratous, par Toutatis !
Oui, oui, est-ce parce que c’est encore tout chaud…? Mais j’ai l’impression que ce CAP a été un des meilleurs que nous ayons vécu. Tout y était : le lieu superbe, l’accueil du CNBA chaleureux et dévoué, la météo qui n’a été chagrine qu’une journée, et surtout et bien sûr la chaleureuse convivialité qui se dégage de nos rencontres.
Dix neuf équipages ont pu participer au CAP ou au pré-CAP. Une belle aventure pour tous.
Nous avons vécu (ou redécouvert) des instants simplement exceptionnels comme la remontée de l’Aven avec ses étroitures et ses manoirs, l’archipel de Glénan et son restaurant Le Vivier (où nous avons dégusté des crabes à satiété), la nuit au mouillage dans La Chambre devant l’île Saint Nicolas, le levé de soleil éclairant le départ de MARINE à l’aube, et… Les dauphins !!!
Ils y croyaient à peine lorsque TITUS a raconté avoir été le jouet des dauphins sur le chemin de Glénan ! Et pourtant… Quatre dauphins nous ont accompagné et ont joué autour du bateau pendant 5 bonnes minutes « montre en main ». Heureusement, notre parole n’a pu être mise en doute lorsque au retour, puis lors de la manche « raid », quasiment tout le monde les a vus, et… Photographiés !
Beaucoup d’entre nous on aussi connu leur premier échouage… Hé oui, la leçon a en tirer est de ne jamais faire confiance et toujours vérifier ses informations… Une demie heure de décalage avec le port de référence suffit à créer une situation pour le moins potentiellement scabreuse ! Heureusement, l’Aven est une rivière douce qui pardonne aisément aux maladroits et aucun bateau n’a eu à déplorer d’avarie… Les équipages n’ont eu à subir que 3 ou 4 heures d’attente que la marée veuille bien les remettre à flots !
Libérés par la marée, les bateaux ont pu rejoindre l’eau libre.
Nuit calme au mouillage sous les étoiles, mais… toutes les femmes n’ont pas la patience des épouses de pêcheurs bretons !
Bon… Côté TITUS, tout n’a pas été rose. Il a vu le bas hauban bâbord arraché lors de l’échouement à Pont Aven (gros trou dans le toit du roof) et son petit moteur Honda 2.0 serré pour cause de joint de culasse défaillant. Mais il avait déjà plus d’une vingtaine d’années… Alors que celui de MATAM n’avait pas une vingtaine d’heures !!! Fortunes de mer. Et… Contre mauvaise fortune, bon cœur, ne dit-on pas ?! Nous avons pu faire une réparation de… Ah ben oui, de fortune (c’est le cas de le dire !) grâce au matériel trouvé sur FOEHN. Merci Alain. Sans toi, notre séjour était à l’eau. On s’est alors dit « jamais deux sans trois » mais, rien ne se produisant, nous avons fini par oublier. Erreur ! Les dictons et proverbes se vérifient souvent. En sortant le bateau de l’eau, nous avons constaté notre 3e avarie : le bouchain complètement râpé par le quai de Pont Aven. Bien du travail de remise en état en perspective, alors que Titus sort de chantier. Nous pourrions être aigris, mais non. Les merveilleux moments que nous avons vécus – la mer, le vent, les amis… – compensent largement cette déception.
Bref, après ces mésaventures « pré-capesque », sur le Belon, nous avons retrouvé les équipages qui nous ont rejoint pour le Critérium National. Celui-ci a été organisé de mains de maîtres par les bénévoles du CNBA. Pas une faille dans l’organisation. Comité de course, sécus et accompagnateurs efficaces. Plan d’eau (devant Port Manech, à la sortie du Belon et de l’Aven) superbe, venté et technique en raison des courants de marée provoqués par la vidange et le remplissage des deux rias.
Un parcours construit (mise en place de bouées) le premier jours. Vent O à SO, force 3/4. Les prétendants au titre commencent à émerger… Apéro d’accueil offert par l’association.
Vendredi, comme nous l’aimons, un raid était programmé sur l’archipel de Glénan. Pétole le matin. Astucieusement, le Comité propose d’avancer au moteur vers les îles. Le vent revenant – avec la pluie – la matinée se terminera par une belle manche au près. Déjeuner au mouillage devant le phare de Penfret. Manche retour sous une pluie tenace et transperçante ! Le vent est variable et finit par revenir pour un beau final sous spi. Les équipages sont transis, mais heureux. Pot offert par le CNBA avec les résultats du jour. Chacun fixe ses objectifs de course pour le lendemain… Qui faut-il battre ? Qui faut-il marquer ? La tension monte entre ceux qui sont venus pour en découdre sportivement.
Samedi, le Comité de Course arrive à gérer deux régates en même temps : notre Critérium et le Challenge de l’Huître organisé tous les ans à cette époque. Une quarantaine de bateaux sur l’eau, ça fait du monde, et ça se croise un peu dans tous les sens ! Mais sans heurt et sans bobos. Nous retrouvons du soleil, et du vent de secteur O à SO, force 3/4. Pour nos petits bateaux, ça pousse bien ! Deux manches pourront être courues sur parcours construits judicieusement choisi par le Comité et permettant aux équipages de montrer leur maîtrise qu’elle que soit l’amure et l’allure.
Pascal GUILLOU, sympathique et chaleureux Président du CNBA,
et François MASINGUE notre efficace et souriant Président de l’As Cap Corse.
Du près au vent arrière, il fallait être bon dans tous les compartiments du jeu pour espérer faire une place d’honneur cette année. Et le verdict est tombé : 1er TY CHAMP, 2e FOEHN, 3e FLANEUR. Trois beaux équipages de jeunes qui promettent pour l’avenir de la série !
Eugénie, Anne-Gaëlle et Stéphane, équipage de TY CHAMP – 1er.
Germain et (heu, désolé, j’ai mangé le prénom), et André (hors cadre), équipage de FLANEUR – 3e.
Belle brochette de bons régatiers ! A ce sujet, j’ai appris que notre ami Raphaël Corrales, vainqueur du CAP l’an passé sur son fier ARTABAN, ne se serait classé que vers la 20e place au Championnat au Lac du Der… Courir contre des protos et des plans modernes… Tse, tse ! L’aurait mieux fait de nous rejoindre, il se serait fait bien plus plaisir !
Une autre promesse d’avenir, ce sont les restaurations en cours. Et cette année, le jury s’est arraché quelques cheveux pour désigner le vainqueur de la « Coupe PRETTY MAID », ce trophée original qui récompense (comme l’a souhaité son créateur) la restauration la mieux réussie. Entre la PRETTY MAID elle-même, remise en rénovation pour la… X ème fois, TY CHAMP, magnifique dans sa belle livrée bleu, MÉPHISTO, objet de toutes les attentions de François et Gilles, et… MATAM qui s’est vu passé sous la coupe de l’esthéticien (refonte totale du cockpit, pont en petites lattes et j’en passe !), le choix était difficile. C’est finalement MATAM qui l’a emporté.
Et comme tout doit toujours finir en danses et en chansons… Et bien c’est ce que nous avons fait !
Le CAP ’14 est mort. Vive le CAP ’15 !
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